Au pays des Incas.
(Huaraz, dist: 14000 km, alt: 3000 m)
Nous voici arrives au Perou, et, des le passage de la frontiere, nous decouvrons une toute autre athmosphere qu en Equateur... Tres desertique, tres plat, tres pauvre, tres sale.
C est, en effet, par un desert de sable a perte de vue que nous decouvrons le Perou. Il n est plus question de paysages de montagne, mais, d une interminable route toute droite au milieu de nulle part. De temps en temps, on voit passer devant nous, un mouton, une chevre, un cochon... Bientot, on verra peut etre un chevreuil! Les villages traverses sont pauvres : pas d electricite, des "rues" en sable, des maisons en briques de terres, des decharges publiques un peu partout.
Nous avons fait une partie de la route avec Anthony, un americain rencontre a la frontiere. Il roule en Harley equipee d un reservoir de merde, lui permettant de faire seulement 200 km... Autant dire, rien du tout, compare au notre qui peut couvrir 600 km. Et devinez quoi? Et bien, il nous a fait le coup de la panne! Vous nous imaginez, sur le bas cote de cette route desertique, pas de station service prevue avant 150 km, et se demandant comment on allait siphonner la BM et avec quoi (n ayant a disposition, que le tuyau du camelbak d Anthony). Finallement, nous revenons en arriere, pour demander a un restaurant de bord de route, s il n a pas un peu d essence. Nous sommes sauves, le reservoir boit 2 litres de sans plomb 84 et on repart. Une connerie ne suffisant pas, nous tentons une sortie de route pour gouter au sable du desert. Et la: bourrage. Nous sommes embourbes dans un melange de sable et de terre glaise. Je reconnais qu avant de se lancer sur le bas cote, Tom m avait demande : "on y va?" et que j avais dit "oui, bien sur!". Resultat en photo.
Nous arrivons a Trujillo, tres belle ville coloniale, avec des maisons de toutes les couleurs. Nous rencontrons une hollandaise tres sympa, voyageant seule, avec qui nous avons visite le site Chimu "Chan-Chan" - tres decevant, il ne reste malheureusement plus grand chose. A noter la taille de notre guide qui confirme la petitesse des peruviens...
A Huaraz, c est le retour dans les montagnes et le point de depart d un trek de 4 jours dans la Cordillere Blanche. Apres une etude de marche, qui nous prend la matinee, nous decidons de passer par une agence car cela nous revient quasiment moins cher. Tout est regle: l hotel nous garde la moto, les "raiders", les ponchos, le collant et le bonnet de Flo sont achetes. Mais, changement de programme a la derniere minute, l agence nous informe que nous ne partirons que le surlendemain car, 2 francais du groupe ont besoin d un jour de plus pour s aclimater a l altitude. En dedommagement, l agence nous propose une activite gratuite. Ce sera escalade... Une premiere pour Tom et moi - et une experience vraiment sympa - 35m de mur.
Nous avons ete ravis du trek: des paysages incroyables, une bonne depense physique (47 Km quand meme! et un col a 4750 m), des rencontres avec des peruviens, vivants dans ces villages recules des montagnes - Une vrai prise de conscience des conditions precaires dans lesquelles vivent ces gens, malgre tout, si souriants et accueillants. Une seule petite deception sur le temps qui ne nous a pas permis d apprecier la vue magnifique du haut du col.
Petites anecdotes quand meme: le bus qui nous emmene au point de depart s arrete sur le bas cote, on doit attendre 15 min, ce ne sera pas tres long. On repart finalement 50 min apres, 2 pneus changes; en arrivant au depart du trek, dans la montagne, aucun muletier present pour porter le materiel, nous allons devoir dormir sur place et faire le treck en 3 jours au lieu de 4. Mais, notre guide part en reconnaissance dans le village d a cote et nous trouve 2 anes sur 3, ce qui nous permet de partir quand meme; des expeditions "pipi dans le desert" au milieu de la nuit alors qu il fait 2 degres.
De retour a l hotel, la moto est toujours la. Nous partons vers Lima demain matin.
Nous vous embrassons tous tres fort.
Flo